21 Juin 2009

Après cette nuit de folie, difficile de se remettre en route.
Lever tranquille vers 9 h, Nisa a des allures de lendemain de fête (ce qui est vrai !)
Un joyeux bazar nous entoure et nous avons encore la tête «là haut».
Bon petit dej’ et mise en route laborieuse.
La météo n’a guère évolué et une petite pluie fine accompagne nos préparatifs.

On quitte Nisa (à regret) un peu avant midi; elle restera une des étapes mémorable de ce périple.
Plein d’essence et ... cap au sud à la recherche de la chaleur.
Hélas, 6°C, pluie et toujours ce satané vent, dont les bourrasques cherchent à nous arracher la tête.
Entre le froid, le stress dû au vent et la fatigue de la veille, Isa commence à souffrir du coup.
Pour ne pas repasser par Alta, on prend la route de Karajosk, encore plus isolée du monde; et comme c’est dimanche, il n’y a strictement personne ... pas bon pour les pauses.
En presque 400 km, seulement 2 stations ouvertes, dont une à Lakselv, tenue par une gamine d’environ 14 ans.
On quitte le bord de mer et on plonge vers la Laponie avec des paysages totalement différents. On file plein sud, à ma droite, les montagnes norvégiennes, à ma gauche la Finlande.
En surfant sur ce grand toboggan de bitume, je pense à Thomas, sur sa Cbr1100XX.
C’est vallonné avec une bonne visibilité et j’ai envie d’ouvrir en grand :-)
Hélas, même sans gravillon ni nid de poule, ça tourne au cauchemar pour Isa; la faute aux nombreux plissements du la route qui maltraitent son pauvre coup.
Le ciel, par contre, vire au bleu, même si la température reste à 10°C
Un peu égoïstement, je savoure cette étape que la GTR dévore à bonne vitesse.
Son vieux châssis encaisse le rythme «soutenu»; on a bien fait de vidanger la fourche et de purger les freins avant de partir.
Nous découvrons un nouveau type de paysage qui semble ne pouvoir s’admirer qu’en panoramique

Le GPS indique «plein sud», le ciel devient plus clément.

Je roule, vite, à la recherche de la chaleur.
Arrivée à Kautokeino, l’arnaque du voyage. La cabine réservée ne contient pas de couverture (à quoi peut bien servir une cabine avec des lits mais pas de couverture en Laponie, si quelqu’un peut m’expliquer !)
La cabine avec couvertures (et douche) coute plus du double !
Isa étant transie, je ne cherche pas plus loin, je raque.
Je la dépose sur une chaise, je l’enroule avec la couette et je fais du thé.
L’intérieur de la cabine a un style inimitable «Sibérie 1950».
Et, exceptionnellement pour la Norvège, la propreté est discutable. J’en oublie de faire des photos.
Pas de courses, on tape dans les repas lyophilisés. J’essaie de bichonner mon copilote
Si vous passez par là, éviter le Samicamp.